TRIBUNE / OCTOBRE 2023
J’ai été très surprise d’être conviée en plein été, avec les Courbevoisiens, à des concertations pour imaginer le futur de Charras. Ma surprise fut encore plus grande de ne voir aucune des principales parties prenantes présente à ces réunions : le supermarché Carrefour, l’hôtel Mercure et le groupe Desjouis – tous propriétaires d’une partie de Charras – étaient aux abonnés absents.
Plus gênant, les participants à ces concertations n’ont eu droit à aucune présentation du plan de financement du projet Cœur de Ville proposé par la mairie. Au bout de trente-cinq ans de délitement de Charras, nombreuses sont les incertitudes et les interrogations, sans même parler de la frustration des habitants.
Pour financer le futur projet Charras, il a été annoncé la destruction de l’école maternelle Saint-Exupéry. Le terrain ainsi libéré serait vendu par la ville à un promoteur qui bâtirait à la place de l’école un immeuble (d’habitation ? de bureaux ? mixte ?). Aucune information quant au fléchage des fonds provenant de la vente du terrain n’a filtré…
Et pourtant, les besoins ne manquent pas : requalification des 11 000 m² inoccupés de l’ancien parking Charras et de l’ancien marché, optimisation du stationnement des camions des commerçants de la nouvelle halle de marché (notamment réduction des fortes nuisances sonores récurrentes au petit matin), amélioration du stationnement des bus de la clientèle de l’hôtel Mercure, identification et mise en œuvre de solutions techniques permettant de réduire les bruits sur la dalle dus au rooftop de l’hôtel Mercure et aux attroupements de jeunes qui traînent sur place tard le soir (ce qui éviterait aux habitants de subir les nuisances observées quotidiennement au parc Freudenstadt jusqu’à deux heures du matin).
Finalement, cet énième projet de la mairie pour réhabiliter Charras ne permet pas aux habitants, en l’état actuel des choses, de se projeter et d’aborder sereinement une décennie de travaux…