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Quartier Delage : de désillusions en désillusions pour les habitants !

TRIBUNE / NOVEMBRE 2023


De nombreux Courbevoisiens ne savent toujours pas où se situe le quartier Delage, en raison notamment de l’absence de signalétique dans Courbevoie. Ce que je regrette vivement.


Depuis 2016, la ville promeut fièrement cet « écoquartier » comme étant la vitrine écologique de Courbevoie. Néanmoins, en quelques années, de nombreuses initiatives vertes ont disparu : chauffage biomasse, énergie éolienne, pistes cyclables, récupération des eaux de pluie, murs végétalisés ou encore panneaux photovoltaïques, ne laissant qu’un parc, des promenades verdoyantes et quelques mesures environnementales pour les bâtiments. Ce quartier ressemble désormais plus au Faubourg-de-l’Arche avec ses constructions imposantes. Alors que la mairie avait promis une école, une crèche et un gymnase, seule l’école est prévue pour 2024 et la crèche pour 2025. Le gymnase, lui, est oublié.


En revanche, l’insécurité est bien présente. Les vols dans les parkings se sont multipliés, des croix gammées ont été gravées sur les murs d’une cage d’escalier. Des bandes, présentes jusque tard dans la nuit, entraînent des nuisances. Les caméras de vidéosurveillance tardent à être installées dans le quartier, alors même que la mairie dispose de cinq caméras mobiles. Nous ne pouvons pas laisser les habitants dans cette situation sans réagir. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé l’installation temporaire d’une caméra mobile, en attendant l’installation permanente, sans réponse de la mairie.


Au-delà des mauvais choix d’aménagement, je reste très inquiète sur la viabilité financière du projet urbain partenarial (PUP), qui permet de confier à un opérateur foncier le financement des équipements communaux prévus dans son périmètre. Pour mémoire, la chambre régionale des comptes avait déjà émis des réserves sur cette opération qui est confrontée à une hausse de 30 % de son budget prévisionnel, en raison notamment de l’insuffisance de maîtrise du foncier et de la réduction des surfaces de planchers taxables. Le bilan à mi-parcours de ce PUP montre que, si l’objectif de construction de logements (libres et sociaux) est atteint à 100 %, la commercialisation de bureaux ne dépasse pas 21 %, alors que ces surfaces représentent 65 % des recettes attendues. Dans ce contexte aggravé par la situation économique actuelle, la commune court le risque de devoir préfinancer tout ou partie des équipements publics prévus, soit 55 millions d’euros.

© 2024 Aurelie Taquillain

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